A l’ouest de l’Islande se trouve la Péninsule de Snæfellsnes. Sa proximité avec la capitale en fait une étape incontournable lors de tout voyage. On y trouve de nombreux sites à visiter, dont le fameux Kirkjufell, et le Parc national de Snæfellsjökull.
Et même si pour nous, le soleil ne sera pas au rendez-vous, nous tenterons de profiter au maximum de cette belle partie du pays.
Précédemment
Avec Julien, nous réalisons un road trip de 15 jours en Islande à bord de Myrtille, notre super van Campeasy.
Après avoir quitté traversé les Fjords de l’est et visité le Cercle de Diamant, les routes du nord nous mènent jusqu’à l’ouest du pays…
Dans cette étape
Première étape au phare de l’île Súgandisey, avant de rejoindre Kirkjufell. Après une nuit sous la neige, nous découvrirons les magnifiques sites de Skarðsvík, Djúpalónssandur, Lóndrangar… et bien sur de nombreux phares !
Jour 11 (Suite) – Lundi 2 mai
236km
Rejoindre la Péninsule de Snæfellsnes
Après avoir roulé d’est en ouest sur la route 1, plusieurs choix s’offrent à nous pour rejoindre la Péninsule de Snæfellsnes et la route 54 :
- Poursuivre sur la route 1 vers le sud puis prendre la route 60 : long mais sûr, avec uniquement des routes pavées.
- Emprunter la route 586 : route entièrement non pavée, et la 586 est une F-Road que nous ne pouvons pas emprunter avec le van.
- Remonter via la route 68 pour passer par Borðeyri, puis prendre la route 59 : une route partiellement pavée mais praticable en van.
C’est cette dernière option que nous avons choisie, même si nous savons qu’elle sera un peu sportive, cela devrait être la plus rapide.
Nous voilà donc embarqués au coeur de la route 68, le van tremblant, laissant un nuage de poussière derrière nous. Mais c’est ça aussi qu’on aime dans cette aventure.
Néanmoins, il est agréable de retrouver, quelques dizaines de kilomètres plus loin, de la route goudronnée. On avait presque oublie la sensation de rouler sur une route lisse avec un van qui ne tremble pas.
La Snæfellsnes, ou péninsule de Snæfell
Nous arrivons enfin sur la Snæfellsnes, ou péninsule de Snæfell. En français, Snæfellsnes signifie « péninsule du mont enneigé ».
La route 54, puis la 574, vont nous permettre de faire le tour de la péninsule.
Stykkisholmur et le phare de l’île Súgandisey
On quitte la route 74 pour rejoindre Stykkisholmur, la ville la plus grande de la Snæfellsnes. Il s’agit d’un port de pêche.
C’est la ville où nous aurions dû débarquer en ferry après notre visite des fjords de l’ouest. Mais vu la veille, les conditions météos et de circulation ne nous ont pas permis d’y aller.
D’ailleurs, ici, le vent se lève et il pleut. Nous décidons tout de même d’aller sur l’île de Súgandisey, composée de basalte. En haut se trouve un joli phare, mais la météo nous gâche un peu ce moment.
Kirkjufell
Nous continuons notre route, et la pluie est à nouveau de la partie quand on arrive à notre prochain arrêt, Kirkjufell.
Kirkjufell est très célèbre. C’est l’un des spots les plus connus de la péninsule de Snæfellsnes, car la montagne est très photogénique. Une cascade (Kirkjufellsfoss) située juste en face, permet de prendre de magnifiques photos.
On arrive au parking, qui est payant. Et il est très cher (1 000 ISK soit 7€) ! On hésite un peu… Payer autant pour aller voir un spot quelques minutes sous la pluie… On fait demi-tour pour aller voir si on ne trouve pas un autre endroit gratuit pour se garer, mais on ne trouve rien, et on n’a pas envie de marcher des dizaines de minutes sous la pluie. On décide finalement de payer les 1 000 ISK en ligne, et de nous rendre sur le spot quand la pluie est un peu plus calme.
Kirkjufell
Parking payant 1 000 ISK (7€)
Localisation parking / Localisation montagne
Nuit au camping de Hellissandur
Il est encore tôt dans la journée mais nous n’apprécions pas nos visites. La fatigue nous gagne, il ne fait pas beau, la neige s’intensifie… On préfère donc trouver un bon camping pour s’installer, se reposer, se préparer un bon repas, et repartir demain en pleine forme (et peut-être avec un meilleur temps !).
Nous repérons le camping de Hellissandur, au bord de la route 574, au nord-ouest de la péninsule.
Nous sommes les premiers à arriver, et il n’y a personne pour nous accueillir. Nous visitons les installations. C’est très bien équipé (douches, sanitaires, salle commune, cuisine…) et très propre. On prend une bonne douche, et on s’installe dans la salle commune pour profiter du wifi et avoir un peu plus d’espace que dans le van.
J’avais repéré juste avant d’arriver au camping une station-services. Je décide de profiter d’une accalmie pour y aller à pied et acheter de quoi nous faire un bon repas réconfortant : des Pringles, du poulet et des pommes de terre. Car oui, dans les stations-services Islandaise, on trouve de la viande, des fruits, des légumes… pratique !
Puis on retourne dans le van, pour admirer la neige tomber à l’arrière sur un champ de lave. Dans la soirée, le ranger passe pour que l’on paye.
Camping Hellissandur
3 400 ISK (24€) pour un van et 2 adultes
Localisation Camping
Jour 12 – Mardi 3 mai
208km
La péninsule de Snæfellsnes se réveille enneigée
En ouvrant le rideau le matin du douzième jour de notre vantrip en Islande, on retrouve notre champ de lave enneigé. L’herbe et la route du camping sont également enneigés.
Le point positif, c’est que la situation semble s’améliorer. Il pleut encore un peu, mais plus de neige, et les températures se réchauffent. La météo prévoit même une amélioration dans l’après-midi !
Après un bon petit déjeuner, on consulte le site road.is pour vérifier les conditions de circulation, qui semble correctes vers l’ouest, et on reprend la route, motivés.
Parc national de Snæfellsjökull
Aujourd’hui, nous allons découvrir plusieurs sites du Parc national de Snæfellsjökull. Le nom de ce parc vient du glacier Snæfellsjökull, avec jökull signifiant glacier, et Snæfell le nom de la montagne, dont le nom vient lui de fell pour montagne et snæ pour enneigée.
Cette montagne étant elle-même à l’origine du nom de la péninsule Snæfellsnes (car nes signifie péninsule). Vous avez suivi ?
Pour commencer la journée, et parce que ce matin la motivation est maximale, nous nous aventurons sur la route 579.
Skarðsvík « Golden » beach
Premier arrêt, Skarðsvík, une petite et charmante plage, de sable doré. Rien à avoir avec la Black Sand Beach d’il y a quelques jours. Le soleil n’est pas tout à fait au rendez-vous, mais on imagine le lieu encore plus beau quand il fait beau.
Skarðsvík
Parking gratuit
Localisation parking / Localisation plage
Phares de Öndverðarnesviti et Svörtuloft
On continue la route 579, qui franchement n’est pas de tout repos. C’est la plus compliquée, je pense, que j’ai au à conduire avec le van en Islande, avec du gravier et de gros nids de poule. Au croisement, on part en directement du nord et du phare Öndverðarnesviti. Malheureusement, la route est de plus en plus mauvaise, et à quelques centaines de mètres du phare on se retrouve face à une énorme flaque d’eau, profonde, et dont il est impossible de contourner. Je ne veux pas prendre le risque de la traverser et on effectue donc un demi-tour un peu périlleux sur cette route.
De retour au croisement, on part cette fois vers le sud pour arriver au très beau phare de Svörtuloft. Il nous aura fallu 42min pour faire 6km !
Mais ça valait le coup, car le phare est très mignon, et ressort bien avec ce temps. De plus, il est situé au bord d’une falaise, ce qui offre une très belle vue.
Svörtuloft
Parking gratuit
Localisation parking / Localisation phare
Plage de Djúpalónssandur
La route 579 est un cul de sac. Il nous faut donc revenir sur nos pas pour retrouver la route 574 et continuer la découverte de la péninsule vers le sud.
Nous arrivons à la plage de Djúpalónssandur, un incontournable de Snæfellsnes. Au programme, du sable noir et des formations rocheuses impressionnantes. Et en plus des sculptures de roches, on peut découvrir en se baladant sur la plage des restes de l’Épine GY 7, un bateau pêcheur qui a fait naufrage en 1948 au large de la plage de Djúpalónssandur. Ce n’est pas sans nous rappeler notre marche matinale jusqu’à l’avion DC-3 abandonné.
Djúpalónssandur
Parking gratuit
Localisation parking / Localisation plage
Phare de Malarrif
Myrtille, notre van, nous mène ensuite jusqu’au phare de Malarrif (Malarrifsviti). Et oui, un de plus !
Après un petit repas dans le van en regardant (encore) la pluie tomber, on profite d’une accalmie pour se rapprocher du phare.
Petit à petit, la pluie s’arrête, le soleil se montre, il commence à faire bon malgré le vent… Ça fait tellement du bien ! Même si depuis le début de la journée nous avons vu de très beaux sites dans la péninsule de Snæfellsnes, cette belle éclaircie après plus de 24 heures de mauvais temps, c’est vraiment réconfortant.
Phare de Malarrif
Parking gratuit
Localisation parking / Localisation phare
Lóndrangar
Du phare, on trouve un petit sentier qui longe la côte, et nous mène jusqu’à Lóndrangar. Ce sont deux colonnes volcaniques de basalte très impressionnantes.
Nous sommes donc arrivés par l’ouest depuis le phare de Malarrif pour observer Lóndrangar, mais il existe également un parking avec point de vue sur Lóndrangar, plus connu et fréquenté, à l’ouest.
Lóndrangar
Parking gratuit
Localisation parking / Localisation point de vue
Dagverðará
Un peu plus loin sur la route, on trouve Dagverðará, une vieille ferme abandonnée. Un endroit parfait pour s’arrêter et prendre quelques photos.
Ytri Tunga
Dernier arrêt de notre visite de la péninsule de Snæfellsnes, Ytri Tunga.
En arrivant sur le parking, on voit au loin un van avec deux personnes à l’intérieur que l’on semble reconnaitre. Ce sont les deux français avec qui on avait mangé au camping du lac de Mývatn quelques jours plus tôt. C’est incroyable et improbable de les retrouver ici ! On décide de se donner rendez-vous dans un camping pour se retrouver le soir même pour se raconter nos péripéties des derniers jours.
En attendant, revenons à Ytri Tunga… En théorie, c’est une page parfaite pour observer des phoques. La meilleure période sont les mois de mai et juin, à marée basse. Bon… Raté pour nous, il n’y avait rien à voir.
Seul lot de consolation, un magnifique nuage couvrant la montagne derrière nous.
Camping Þorisstaðir
On laisse derrière nous la belle péninsule de Snæfellsnes. Même si le beau temps nous a empêcher d’en profiter pleinement, ou de nous aventurer dans des randonnées, nous en gardons un beau souvenir.
Pour le moment, direction le camping. Sur la route, on s’arrête faire le plein et quelques courses à Borgarnes, avant d’arriver au camping Þorisstaðir, au bout d’une route non pavée… En arrivant, il n’y a un seul autre van, celui des Français qui nous avaient donné cette adresse. Et aucun autre van ne nous rejoindra, nous aurons le camping pour nous 4… Avec une très grande salle commune, une cuisine, et des sanitaires.
Seule visite, la propriétaire, qui est passée dans la soirée pour le paiement.
Camping Þorisstaðir
3 200 ISK (23€) pour un van et 2 adultes (sans électricité)
Localisation Camping
La fin de la route 1
Avant de devoir rejoindre Reykjavik et de visiter la péninsule de Reykjanes, nous avons encore un jour sur notre planning, car nous avons pris de l’avance en n’allant pas dans les westfjords.
La route 1 n’a pas fini de nous dévoiler de beaux sites, et surtout de belles cascades. Ainsi, la journée de demain sera, bien qu’improvisée, riche en découvertes.
Découvrez l’étape 9
Vous aimerez aussi
Certaines photos de cet article ont été prises par Julien.
N’hésitez pas à visiter son Instagram pour découvrir son univers et le soutenir.
Laisser un commentaire